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MÉDITATION
D’UN
BOURGEOIS
M. Pomarel vient de lire ses journaux. Il se lève et marche avec agitation, en parlant tout haut.
— Bêtise, gâchis, ignorance ! Rien ne manque à la situation. Personne ne l’ignore hormis les députés ! Et tout le monde le leur dit ; et ils sont si bêtes qu’ils s’imaginent qu’on leur fait des compliments. Quant à moi, je n’y comprends rien ; et je ne suis pas le seul. Je voudrais cependant me faire une idée à peu près nette sur les causes de cet état.
La République ! Ah ! quelle foi j’avais dans ce mot ; et comme je criais de bon cœur : « Vive la République ! » J’oubliais alors que, sans les hommes, le mot n’est rien.