Page:Maupassant - M Victor Cherbuliez, paru dans Gil Blas, 1er mai 1883.djvu/10

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est disposé pour plaire, même les crimes qu’on y commet. Les scènes violentes attendrissent tant elles sont présentées avec ménagement, le sang versé fait plaisir ; on fond en larmes aux dénouements.

On trouve cependant dans Le Comte Kostia une sensation bien particulière dont on ne s’explique point la cause tout d’abord.

Ce roman, honnête et chaste, étonne parfois ainsi qu’un livre défendu ; parfois on croit lire entre les lignes et on retrouve comme un souffle de ces émotions malsaines que vous jettent dans l’âme les écrivains géniaux et pervers.

C’est que l’auteur, sans y prendre garde, dans l’honnêteté de sa conscience, a dépeint l’amour naissant d’un homme pour une femme vêtue en homme et qu’il croit être un homme, De là un trouble