Page:Maupassant - Mademoiselle Fifi, OC, Conard, 1909.djvu/264

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Le capitaine d’Anglemare riait aux larmes en me disant l’histoire. Mais il m’a fait aussi jurer le secret qu’il avait garanti aux deux soldats. Surtout, n’allez pas me trahir ; gardez ça pour vous, vous me le promettez ?

— Oh ! ne craignez rien. Mais comment tout cela s’est-il arrangé en définitive ?

— Comment ? Je vous le donne en mille !… La mère Bonderoi garde ses deux dragons, en leur réservant chacun leur jour. De cette façon tout le monde est content.

— Oh ! elle est bien bonne, bien bonne !

— Et les vieux parents ont du pain sur la planche. La morale est satisfaite. »

Le Remplaçant a paru dans le Gil-Blas du mardi 2 janvier 1883, sous la signature : Maufrigneuse.