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un reveillon


gaîtés de solitaires, des gaîtés communicatives qui naissent soudain entre deux intimes amis, nous parlions sans repos, fouillant en nous pour nous dire ces souvenirs confidentiels du cœur qui s’échappent en ces heures d’effusion.

La bonne, partie depuis longtemps, reparut : « Je vais à la messe, monsieur.

— Déjà !

— Il est minuit moins trois quarts.

— Si nous allions aussi jusqu’à l’église ? demanda Jules : cette messe de Noël est bien curieuse aux champs. »

J’acceptai, et nous partîmes, enveloppés en nos fourrures de chasse.