Page:Maupassant - Monsieur Parent.djvu/14

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Mais c’était fini, les choses ne pourraient traîner plus longtemps ; et il s’épouvantait à l’idée de ce qui allait arriver. Que ferait-il ? Renvoyer Julie lui apparaissait comme une résolution si redoutable, qu’il n’osait y arrêter sa pensée. Lui donner raison contre sa femme, était également impossible ; et il ne se passerait pas un mois maintenant, avant que la situation devînt insoutenable entre les deux.

Il restait assis, les bras ballants, cherchant vaguement des moyens de tout concilier, et ne trouvant rien. Alors il murmura : « Heureusement que j’ai Georges… Sans lui, je serais bien malheureux. »

Puis l’idée lui vint de consulter Limousin ; il s’y résolut ; mais aussitôt le souvenir de l’inimitié née entre sa bonne et son ami lui fit craindre que celui-ci ne conseillât l’expulsion ; et il demeurait de nouveau perdu dans ses angoisses et ses incertitudes.

La pendule sonna sept heures. Il eut un sursaut. Sept heures, et il n’avait pas encore changé de linge ! Alors, effaré, essoufflé, il