— Mais parce que c’est dégoûtant, quand on y pense… toutes ces femmes… nues… et toujours… toujours la même chose… Oh ! que c’est dégoûtant tout de même, plus de cent femmes !
Il fut choqué qu’elle jugeât cela dégoûtant, et répondit de cet air supérieur que prennent les hommes pour faire comprendre aux femmes qu’elles disent une sottise :
— Voilà qui est drôle, par exemple ! s’il est dégoûtant d’avoir cent femmes, il est dégoûtant également d’en avoir une.
— Oh non, pas du tout !
— Pourquoi non ?
— Parce que, une femme, c’est une liaison, c’est un amour qui vous attache à elle, tandis que cent femmes c’est de la saleté, de l’inconduite. Je ne comprends pas comment un homme peut se frotter à toutes ces filles qui sont sales…
— Mais non, elles sont très propres.
— On ne peut pas être propre en faisant le métier qu’elles font.