Page:Maupassant - Monsieur Parent.djvu/193

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blantes contre le neveu, qui devait hériter de son oncle. Je présiderai les assises.

25 janvier. — À mort ! à mort ! à mort ! Je l’ai fait condamner à mort ! Ah ! ah ! L’avocat général a parlé comme un ange ! Ah ! ah ! Encore un. J’irai le voir exécuter !

10 mars. — C’est fini. On l’a guillotiné ce matin. Il est très bien mort ! très bien ! Cela m’a fait plaisir ! Comme c’est beau de voir trancher la tête d’un homme ! Le sang a jailli comme un flot, comme un flot ! Oh ! si j’avais pu, j’aurais voulu me baigner dedans. Quelle ivresse de me coucher là-dessous, de recevoir cela dans mes cheveux et sur mon visage, et de me relever tout rouge, tout rouge ! Ah ! si on savait !

Maintenant j’attendrai, je puis attendre. Il faudrait si peu de chose pour me laisser surprendre.

. . . . . . . . . . . . . . .

Le manuscrit contenait encore beaucoup de pages, mais sans relater aucun crime nouveau.