Page:Maupassant - Monsieur Parent.djvu/200

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Isidore. — Non, J’sais point.

Le juge. — C’est vous qui l’avez faite, cette croix ?

Isidore. — Non, c’est point mé.

Le juge. — Qui est-ce qui l’a faite, alors ?

Isidore. — C’est elle.

Le juge. — Vous êtes prêt à jurer que vous n’avez pas fait cette croix ?

Isidore, avec précipitation. — Sur la tête d’mon pé, d’ma mé, d’mon grand-pé, de ma grand’mé, et du bon Dieu qui m’entend, je jure que c’est point mé. (Il lève la main et crache de côté pour appuyer son serment.)

Le juge de paix, riant. — Quels ont donc été vos rapports avec Mme Bascule, ici présente ?

Isidore. — A ma servi de traînée. (Rires dans l’auditoire.)

Le juge. — Modérez vos expressions. Vous voulez dire que vos relations n’ont pas été aussi pures qu’elle le prétend.

Le père Paturon, prenant la parole. — I n’avait point quinze ans, point quinze ans, m’sieu l’ juge, quant a m’la débouché…