Page:Maupassant - Monsieur Parent.djvu/216

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affolant Féminin était plus puissant qu’en aucune autre femme. Elle en était chargée, surchargée comme d’un fluide grisant et vénéneux. Elle était Femme, plus qu’on ne l’a jamais été.

— Et tenez, quand je sortais avec elle, elle posait son œil sur tous les hommes d’une telle façon, qu’elle semblait se donner à chacun, d’un seul regard. Cela m’exaspérait et m’attachait à elle davantage, cependant. Cette créature, rien qu’en passant dans la rue, appartenait à tout le monde, malgré moi, malgré elle, par le fait de sa nature même, bien qu’elle eût l’allure modeste et douce. Comprenez-vous ?

Et quel supplice ! Au théâtre, au restaurant, il me semblait qu’on la possédait sous mes yeux. Et dès que je la laissais seule, d’autres, en effet, la possédaient.

Voilà dix ans que je ne l’ai vue, et je l’aime plus que jamais !

La nuit s’était répandue sur la terre. Un