Page:Maupassant - Monsieur Parent.djvu/275

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odeur de caoutchouc et d’eau dentifrice.

Sidoine répéta, avec une colère grandissante :

— Les sales gens ! On ne pourra donc pas les empêcher de venir en France ?

Je demandai en souriant :

— Pourquoi leur en veux-tu ? Quant à moi, ils me sont parfaitement indifférents.

Il prononça :

— Oui, toi, parbleu ! Mais moi, j’ai épousé une Anglaise. Voilà.

Je m’arrêtai pour lui rire au nez.

— Ah ! diable. Conte-moi ça. Et elle te rend donc très malheureux ?

Il haussa les épaules :

— Non, pas précisément.

— Alors… elle te… elle te… trompe ?

— Malheureusement non. Ça me ferait une cause de divorce et j’en serais débarrassé.

— Alors je ne comprends pas !

— Tu ne comprends pas ? Ça ne m’étonne point. Eh bien, elle a tout simplement appris le français, pas autre chose ! Écoute :