passions nouvelles… M. de Maupassant est perspicace avec simplicité. Son nouveau roman veut nous montrer un homme et une femme en 1890, nous peindre l’amour, l’antique amour, le premier né des dieux, sous sa figure présente et dans sa dernière métamorphose.
.. Le roman est cruel et ce n’est point de ma faute. Il y a dans la pensée contemporaine une étrange âcreté. Notre littérature ne croit plus à la bonté des choses. L’art du {{S|xvii croyait à la vertu…, l’art du xviiie siècle croyait à la raison. L’art du xixe siècle croyait d’abord à la passion, maintenant, avec les naturalistes, il ne croit plus qu’à l’instinct.
« M. de Maupassant, du moins, ne nous a jamais flattés… Et il s’y est toujours pris avec tant de franchise, de droiture, et d’un cœur si simple et si ferme, qu’on ne lui en a point trop gardé rancune. Enfin, il a un talent si ferme, une telle sûreté de main, une si belle franchise qu’il faut bien le laisser dire et le laisser faire. »
Gil-Blas, 28 juin 1890 (Paul Ginisty).
« Notre Cœur est vraisemblablement l’étude psychologique la plus subtile et la plus poussée qu’ait écrite M. Guy de Maupassant. C’est toujours, dans l’ensemble, la même manière large, franche et vigoureuse ; mais, dans le détail, l’analyse arrive à des ténuités singulières. G’est qu’il s’agit là de noter, pour ainsi dire jour par jour, les phases d’une passion soudaine. »
Revue Bleue, 2 août 1890 (Augustin Filon).
« La femme porte des talons, n’en porte plus, en porte encore, change de corset et de coiffure. Nous,