posée ? Mais regarde-la, tiens, regarde-la. Non, vrai, on pourrait crever, ce médecin-là ne s’en douterait pas !
Mme Roland s’était mise à haleter, si blême que son mari s’écria :
— Mais elle va se trouver mal.
— Non… non… ce n’est rien… ça va passer… ce n’est rien.
Pierre s’était approché, et la regardant fixement :
— Voyons, qu’est-ce que tu as ? dit-il.
Elle répétait, d’une voix basse, précipitée :
— Mais rien… rien… je t’assure… rien.
Roland était parti chercher du vinaigre ; il rentra, et tendant la bouteille à son fils :
— Tiens… mais soulage-la donc, toi. As-tu tâté son cœur, au moins ?
Comme Pierre se penchait pour prendre son pouls, elle retira sa main d’un mouvement si brusque qu’elle heurta une chaise voisine.
— Allons, dit-il d’une voix froide, laisse-toi soigner puisque tu es malade.
Alors elle souleva et lui tendit son bras.