Page:Maupassant - Profils d'écrivains, paru dans Gil Blas, 1er juin 1882.djvu/3

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philosophique ont fait depuis longtemps connaître des lettrés, est un des jeunes gens en qui se fonde l’espoir de la littérature.

Fort élégant sans qu’on le remarque et presque sans qu’on s’en doute, amoureux des finesses et des subtilités, plus sensible à la pensée ingénieuse qu’à l’image vive, séduit jusqu’à l’extase par le charme des femmes, tout enveloppé de leur molle séduction, livré sans résistance à leur influence morale, à la douceur de leur bavardage et de leurs gentillesses, et de leurs affinements d’esprit bien plutôt que captivé par le désir de leur personne, sentimental et non passionné, délicat surtout, il est un des causeurs les plus char-