tiques qui font les alliances entre deux peuples. « Il n’y a plus de Pyrénées. »
Tout son règne est dans ces quelques mots.
Louis XV, le roi corrompu, élégant et spirituel, nous a laissé la note charmante de sa souveraine insouciance : « Après moi, le déluge ! »
Si Louis XVI avait eu l’esprit de faire un mot, il aurait peut-être sauvé la monarchie. Avec une saillie, n’aurait-il pas évité la guillotine ?
Napoléon Ier jeta à poignées les mots qu’il fallait aux cœurs de ses soldats.
Napoléon III éteignit avec une courte phrase toutes les colères futures de la nation en promettant : « L’Empire, c’est la paix ! » L’Empire c’est la paix ! affirmation superbe, mensonge admirable ! Après avoir dit cela, il pouvait déclarer la guerre à toute l’Europe sans rien craindre de son peuple. Il avait trouvé une formule simple, nette, saisissante, capable de frapper les esprits, et contre laquelle les faits ne pouvaient plus prévaloir.