comme une chèvre et je dus gouverner avec grande attention pour ne pas recevoir à chaque vague qui nous arrivait presque par le travers, des paquets d’eau par la figure. Mais bientôt je gagnai l’abri des îles et je m’engageai dans le passage sous le château fort de Sainte-Marguerite.
Sa muraille droite tombe sous les rocs battus du flot, et son sommet ne dépasse guère la côte peu élevée de l’île. On dirait une tête enfoncée entre deux grosses épaules.
On voit très bien la place où descendit Bazaine. Il n’était pas besoin d’être un gymnaste habile pour se laisser glisser sur ces rochers complaisants.
Cette évasion me fut racontée en grand détail par un homme qui se prétendait et qui pouvait être bien renseigné.
Bazaine vivait assez libre, recevant chaque jour sa femme et ses enfants. Or, Mme Bazaine, nature énergique, déclara à son mari qu’elle s’éloignerait pour toujours avec les enfants s’il ne s’évadait