de s’arrêter devant la petite porte de mon ami Pol. Et je hurlai de tous mes poumons : « Pol, Pol, Pol ! »
Il apparut sur son balcon, effaré comme un homme qu’on réveille. Le grand soleil d’une heure l’éblouissant, il couvrait ses yeux de sa main.
Je lui criai : « Voulez-vous faire un tour au large ? »
Il répondit : « J’arrive. »
Et cinq minutes plus tard, il montait dans ma petite barque.
Je dis à mon matelot d’aller vers la haute mer.
Pol avait apporté son journal, qu’il n’avait point lu le matin, et, couché au fond du bateau, il se mit à le parcourir.
Moi, je regardais la terre. À mesure que je m’éloignais du rivage la ville entière apparaissait, la jolie ville blanche, couchée en rond au bord des flots bleus. Puis, au-dessus, la première montagne, le premier gradin, un grand bois de sapins, plein aussi de villas, de villas blanches, çà et là, pareilles à de gros œufs d’oiseaux géants. Elles s’espaçaient en approchant du sommet, et sur le faite on en voyait une très grande, carrée, un hôtel peut-