Page:Maupassant - Théâtre, OC, Conard, 1910.djvu/136

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PELLERIN.

Moi, je me charge de tout ici, ce soir... Mais cet enfant, voulez-vous que je m’occupe de lui trouver un asile ?


JEAN.

Non, non, je le prends. Je l’ai juré à la pauvre morte. Venez me rejoindre tout de suite chez moi avec lui... Puis j’aurai un autre service à vous demander... Mais... auprès d’elle... qui est-ce qui va rester auprès d’elle ?


MADAME FLACHE.

Moi, monsieur. Et soyez tranquille ; ça me connait !


JEAN.

Merci madame. (Il s’approche du lit, ferme les yeux à Musotte et l’embrasse longuement sur le front.) Adieu... pour toujours. (Puis il va lentement au berceau, l’entrouvre, embrasse l’enfant et lui dit d’une voix à la fois ferme et pleine de larmes:) A tout à l’heure, mon petit Jean ! (Il sort brusquement par le fond.)