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musotte.

Petitpré, prenant le bras à son fils.

Viens fumer dans le billard, puisque ta tante n’aime pas ça !

Léon, à son père.

Le jour où elle aimera quelque chose en dehors de ses caniches !…

Petitpré

Allons, tais-toi. (Ils sortent l’un et l’autre par le fond.)

Martinel, à Mme  de Ronchard.

Voilà les mariages comme je les aime et comme on n’en fait pas souvent ici, dans votre Paris. Après le lunch, offert en sortant de l’église, tous les invités s’en vont, même les demoiselles d’honneur et les garçons d’honneur. On reste en famille, puis on dîne avec quelques parents. Partie de billard ou partie de cartes, comme tous les jours ; flirt entre les mariés… (à ce moment, Gilberte et Jean se lèvent et sortent lentement par le fond, en se donnant le bras ; ) puis, avant minuit, dodo.

Madame de Rochard, à part.

Ce qu’il est commun !

Martinel, va s’asseoir à droite, sur le canapé, à côté de Mme  de Ronchard.

Quant aux jeunes gens, au lieu de partir pour l’absurde voyage traditionnel, ils se rendent tout bonnement dans le petit logis préparé pour eux. Je sais bien que vous trouvez que ça manque de chic, de genre, de flafla. Tant pis ! j’aime ça, moi.