Page:Maupassant - Vengeance d’artiste, paru dans Le Gaulois, 20 février 1882.djvu/14

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» Je termine, messieurs.

» Que ne sommes-nous encore au siècle des Médicis, au siècle où Michel-Ange peignait ses ennemis sous les traits des damnés de son Jugement dernier ? Et ses ennemis étaient des princes, des cardinaux, des grands seigneurs. Lisez les catalogues des musées italiens, et partout, messieurs, vous trouverez cette indication : « Dans la tête du criminel, le peintre a fait le portrait exact d’un ennemi, etc., etc. »

» Autres temps, autres esprits. Et je conclus : mon tableau vient d’être détruit, sans qu’on ait attendu votre jugement, le mal est donc irréparable. Vous auriez pu me condamner à changer la