Page:Maupassant - Vengeance d’artiste, paru dans Le Gaulois, 20 février 1882.djvu/5

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Et les hommes de loi se frottent les mains.



L’affaire en est là. Les avocats vont plaider pour les deux parties avec un égal talent et des raisons excellentes.

Il n’est pas impossible de prévoir ce qu’ils vont dire. Examinons donc l’un et l’autre cas.

L’avocat de M. Dumas prend la parole :

« Messieurs, est-il une propriété plus indiscutable, plus sacrée, que la tête d’un homme ? Sans sa tête, messieurs les juges, qui de vous pourrait vivre, parler, penser ? Mais la tête ne se compose pas uniquement de ce qui est au dedans ; elle se compose aussi de ce qui est au dehors, et la preuve c’est que vos amis, votre femme, vos enfants vous reconnaissent dès qu’ils vous voient. Cette partie de la tête se nomme le visage.