Page:Maupassant - Vieux pots, paru dans Gil Blas, 6 mars 1883.djvu/6

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pureté la plus extrême. La pâte rouennaise n’est point la plus fine qu’on puisse voir ; le grain en est un peu gros, et la transparence reste parfois insuffisante. Mais les belles faïences de ce pays demeurent sans égales au monde par l’émail, le coloris éclatant, et surtout par l’ornementation d’un goût absolument parfait et d’un effet merveilleux.

Il ne faut pas confondre les plats de vieux Rouen, des trois époques distinctes mais également belles où excella cette manufacture, avec les effroyables faïences de toute laideur que les Parisiens achètent chaque année à prix d’or dans la campagne et dans les villes normandes.

C’est à Henri IV que revient l’honneur d’avoir organisé les premiers établissements faïenciers, à Paris, à Nevers, et en Saintonge, la patrie de Ber-