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LE GARDE. 2^3

çus aussitôt que ma chambre était pleine de fumée. Je sautai de ma couche, j'allumai ma lumière, je courus à la porte et je l'ouvris. Un tourbillon de flammes entra. La maison brûlait.

Je refermai bien vite le battant de gros chêne, et, ayant passé ma culotte, je descendis d'abord par la fenêtre mon chien, au moyen d'une corde faite avec mes draps roulés, puis, ayant jeté dehors mes vêtements, ma carnas- sière et mon fusil, je m'échappai à mon tour par le même moyen.

Et je me mis à crier de toutes mes forces :

— Cavalier ! — Cavalier ! — Cavalier ! Mais le garde ne se réveillait point. Il avait

un dur sommeil de vieux gendarme.

Cependant, par les fenêtres d'en bas, je voyais que tout le rez-de-chaussée n'était plus qu'une fournaise ardente; et je m'aperçus qu'on l'avait empli de paille pour favoriser l'incendie.

Donc on avait mis le feu !

Je recommençai à crier avec fureur :

— Cavalier!

Alors la pensée me vint que la fumée l'as- phyxiait. J'eus une inspiration et, glissant deux

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