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que sa mère. Parfois je me figure qu’elle ne
soupçonne rien de la vie, mais rien, entends-tu ?
C’est d’ailleurs une liseuse de romans enragée. Je suis, en attendant mieux, son fournisseur de livres. Elle m’appelle son « bibliothécaire ».
Chaque semaine, la Librairie Nouvelle lui adresse, de ma part, tout ce qui a paru, et je crois qu’elle lit tout, pêle-mêle.
Ça doit faire dans sa tête une étrange salade.
Cette bouillie de lecture est peut-être pour quelque chose dans les allures singulières de cette fille. Quand on contemple l’existence à