Page:Maupassant - Yvette.djvu/293

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Les flammes, sortant brusquement par les ouvertures d’en bas, léchaient le mur, arrivaient à lui, allaient l’enfermer. Il sauta et tomba sur ses pieds, comme un chat.

Il était temps. Le toit de chaume craqua par le milieu, au-dessus de l’escalier qui formait, en quelque sorte, une cheminée au feu d’en bas ; et une immense gerbe rouge s’éleva dans l’air, s’élargissant comme un panache de jet d’eau et semant une pluie d’étincelles autour de la chaumière.

Et, en quelques secondes, elle ne fut plus qu’un paquet de flammes.

Cavalier, atterré, demanda :

— Comment que ça a pris ?

Je répondis :

— On a mis le feu dans la cuisine.

Il murmura :

— Qui qu’a pu mettre le feu ?

Et moi, devinant tout à coup, je prononçai :

— Marius !

Et le vieux comprit. Il balbutia :

— Oh ! Jésus-Marie ! C’est pour ça qu’il n’est pas rentré.

Mais une pensée horrible me traversa l’esprit. Je criai :

— Et Céleste ? Céleste ?