glais hautain avec son éventail de poils ouvert sur la poitrine, l’Espagnol avec sa toison noire lui montant jusqu’aux yeux, le Romain avec cette énorme moustache dont Victor-Emmanuel a doté l’Italie, l’Autrichien avec ses favoris et son menton rasé, un général russe dont la lèvre semblait armée de deux lances de poils roulés, et des Français à la moustache galante révélaient la fantaisie de tous les barbiers du monde.
— Tu ne joues pas ? demanda Servigny.
— Non, et toi ?
— Jamais ici. Veux-tu partir, nous reviendrons un jour plus calme. Il y a trop de monde aujourd’hui, on ne peut rien faire.
— Allons !
Et ils disparurent sous une portière qui conduisait au vestibule.
Dès qu’ils furent dans la rue, Servigny prononça :
— Eh bien ! qu’en dis-tu ?
— C’est intéressant, en effet. Mais j’aime mieux le côté femmes que le côté hommes.
— Parbleu. Ces femmes-là sont ce qu’il y a de mieux pour nous dans la race. Ne trouves-tu pas qu’on sent l’amour chez elles, comme on sent les parfums chez un coiffeur. En vérité, ce