Page:Maupertuis - Essai de cosmologie, 1750.djvu/4

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Ce n’eſt pas qu’on ne ſoit parvenu à lier enſemble pluſieurs phénomènes, à les déduire de quelque phénomène antérieur, & à les ſoûmettre au calcul : Sans doute même les tems & l’expérience formeront dans ce genre quelque choſe de plus parfait que tout ce que nous avons. Mais un Système complet, je ne crois pas qu’il ſoit permis de l’espérer : jamais on ne parviendra à ſuivre l’ordre & la dépendance de toutes les parties de l’Univers. Ce que je me ſuis propoſé ici eſt fort différent ; je ne me ſuis attaché qu’aux prémiers principes de la Nature : qu’à ces loix que nous voyons ſi conſtamment obſervées dans tous les phénomènes, & que nous ne pouvons pas douter qui ne ſoient celles que l’Être ſuprème s’eſt propoſées dans la formation de l’Univers. Ce ſont ces loix que je m’applique à découvrir, & à puiſer dans la ſource infinie de ſageſſe d’où elles ſont émanées : je ſerois plus flatté d’y avoir réuſſi, que ſi j’étois parvenu par les cal-