Page:Maupertuis - Essai de cosmologie, 1750.djvu/9

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par ſa vîteſſe, formoient toûjours une même Somme. Il déduiſit de là ſes Loix du Mouvement : & l’expérience les démentit ; parceque le Principe n’eſt pas vrai.

Leibnitz en prit un autre. C’est que, La Somme des Maſſes, multipliées chacune par le quarré de ſa vîteſſe demeuroit toûjours la même. Ce Théorème qu’on appelle La Conſervation des Forces vives, étoit plûtôt une ſuite de quelques Loix du Mouvement qu’un véritable Principe : & Leibnitz, qui a toûjours promis de l’établir à priori, ne l’a jamais fait. Cette conſervation a lieu dans le Choc des corps élaſtiques ; mais comme elle ne l’a plus dans le Choc des corps durs, les Leibnitziens ont été reduits à dire qu’il n’y avoit point de corps durs dans la Nature : c’eſt à dire, à exclure de la