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AVANT-PROPOS.

M. Kœnig ? auffi mécontent que Jl on lui eût fait une injujlice, fe répandu en invectives ; & après avoir tenté vainement de donner le principe à Leybnitr comme une découverte digne de lui y voulut le trouver par— tout comme une chofe fort commune ; le conjondre avec le vieux axiome d’Ariflote, Que la Nature dans fes opérations ne fait rien en vain., & cherche toujours le meilleur ; & en gratifier tous ceux qui avoient jamais prononcé cet axiome.

Ce fut alors quun homme dont la, candeur égale les lumières 3 M. Euler, ayant entrepris d’examiner ce que les Philofophes qu’on nous choit avoient entendu par ces paroles d* Ariftote, & l’ufage qu’ils en avoient fait 9 mit dans tout f on jour la nouvelle injujlice quon v oui oit nous faire. Notre illujlre défenfeur fit voir que par l’application que Leybnit^ lui — même avoit faite de V axiome des anciens ^ il étoit démontré qu’il n av oit point connu notre principe : il fit voir encore que le plus fidèle 5 le plus zélé y & peut-être le plus éclairé de fes difcipks, M. Wolff ayant voulu