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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T1 - 1768, Lyon.djvu/42

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AVANT-PROPOS.


ne ſauroit avoir quelqu’autre papier que ce ſoit qui n’auroit paru qu’après que Leybnitz n’étoit plus. *[1]

  1. * Tant s’en faut donc que Leybnitz ait jamais eu le principe de la moindre quantité d’action, qu’au contraire il a eu un principe tout oppoſé, dont l’uſage, excepté dans un ſeul cas, n’étoit jamais applicable, ou conduisit à l’erreur. Et l’on ne voit pas auſſi que Leybnitz ait voulu dans aucun autre cas faire l’application de ce principe. On ne pouvoit donc rien imaginer de plus ridicule que de ſuppoſer le fragment de cette lettre qui atîribuoit à Leybnitz un principe oppoſé à celui qu’il a publiquement adopté. Et l’on ne ſauroit ſauver cette abſurdité par la différence des temps où l’on voudroit ſuppoſer qu’il a eu ces différens principes ; car Leybnitz ayant expliqué la réfraction par un principe tout différent de celui de la moindre action, ſi depuis il étoit parvenu à la connoiſſance de ce principe univerſel qui y étoit ſi applicable, la première choſe ſans doute qu’il eût faite, c’eût été d’en faire l’application aux phénomènes de la lumière, pour leſquels il s’étoit ſervi d’un principe ſi éloigné de celui-ci. C’eſt une choſe aſſurément digne de remarque, qu’un partiſan de Leybnitz nous ait mis en même temps dans la double obligation de prouver que le princi-
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