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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T2 - 1768, Lyon.djvu/157

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la choſe s’exécute, que des êtres dans leſquels ſe trouvent l’intelligence & la matiere peuvent agir ſur les corps : mais l’expérience ne nous apprend point, & l’on ne concevra jamais, comment des ſubſtances immatérielles, ſans le concours immédiat de l’Être tout-puiſſant, le pourroient faire. La choſe ſera encore plus incompréhenſible ſi l’on entend que ces ſubſtances immatérielles ſoient de plus privées d’intelligence : car alors non ſeulement nous n’avons plus d’idée qui puiſſe nous ſervir à expliquer leurs opérations, mais nous n’avons plus même d’idée qui puiſe nous faire concevoir leur exiſtence.

IX.

Les Philoſophes qui n’ont voulu admettre ni les Natures plaſtiques, ni les Natures intelligentes, pour expliquer la formation des corps organiſés, ont été réduits à regarder tous ces corps, toutes les plantes, tous les animaux comme auſſi anciens que le Monde : c’eſt-à-dire que tout ce que nous pre-