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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T2 - 1768, Lyon.djvu/167

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pouvoit expliquer les phénomenes ſans cette propriété, on auroit tort de l’admettre : ſi en ne ſuppoſant que l’étendue & le mouvement dans la matiere on pouvoit donner des explications ſuffiſantes, Deſcartes ſeroit le plus grand de tous les Philoſophes : ſi en ajoutant les propriétés que les autres ont été obligés d’admettre, on pouvoit ſe ſatisfaire, on ne devroit point encore recourir à des propriétés nouvelles : mais ſi, avec toutes ces propriétés, la Nature reſte inexplicable, ce n’eſt point déroger à la regle que nous avons établie, que d’admettre de nouvelles propriétés. Une Philoſophie qui n’explique point les phénomenes ne ſauroit jamais paſſer pour ſimple : & celle qui admet des propriétés que l’expérience fait voir néceſſaires, n’eſt jamais trop compoſée.

XXV.

Les phénomenes les plus univerſels & les plus ſimples de la Nature, les ſeuls phénomenes du choc des corps, ne purent ſe déduire des principes que