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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T2 - 1768, Lyon.djvu/177

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plus pour s’unir ; & alors ils ſe ſeront placés dans le fœtus comme ils étoient dans l’aïeul.

XLII.

Un oubli total de la premiere ſituation fera naître ces monſtres dont toutes les parties ſont bouleverſées.

XLIII.

Un phénomene des plus ſinguliers ; & des plus difficiles à expliquer, c’eſt la ſtérilité des métis. L’expérience a appris qu’aucun animal né de l’accouplement de différentes eſpeces ne reproduit. Ne pourroit-on pas dire que dans les parties du mulet & de la mule, les élémens ayant pris un arrangement particulier, qui n’étoit ni celui qu’ils avoient dans l’âne, ni celui qu’ils avoient dans la jument ; lorſque ces élémens paſſent dans les ſemences du mulet & de la mule, l’habitude de ce dernier arrangement étant plus récente, & l’habitude de l’arrangement qu’elles avoient chez les aïeux étant plus forte, comme