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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T2 - 1768, Lyon.djvu/412

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Lettre sur le progrès

des mines entament à peine ſa premiere écorce. Si l’on pouvoit parvenir au noyau, il eſt à croire qu’on trouveroit des matieres fort différentes de celles que nous connoiſſons, & des phénomenes bien ſinguliers. Cette force tant diſputée, qui répandue dans tous les corps explique ſi bien toute la Nature, n’eſt encore connue que par des expériences faites à la ſuperficie de la Terre : il ſeroit à ſouhaiter qu’on pût en examiner les phénomenes dans ces profondes cavités.

§ VII. College des Sciences étrangeres.

Nous ne pouvons guere douter que pluſieurs nations des plus éloignées n’ayent bien des connoiſſances qui nous ſeroient utiles. Quand on conſidere cette longue fuite de ſiecles pendant leſquels les Chinois, les Indiens, les Egyptiens ont cultivé les Sciences, & les ouvrages qui nous viennent de leur pays, on ne peut s’empêcher de regretter qu’il n’y ait pas plus de communication entr’eux & nous. Un College où l’on trouveroit raſſemblés des