Aller au contenu

Page:Maupertuis de - Oeuvres - T2 - 1768, Lyon.djvu/414

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
400
Lettre sur le progrès

de l’Europe dans cette ville, y apprendroit dans un an plus de latin qu’elle n’en apprend en cinq ou ſix ans dans les Colleges.

§. IX. Aſtronomie.

Il ſemble qu’on ne tire point aſſez d’avantages de ces magnifiques obſervatoires, de ces excellens inſtrumens, de ce grand nombre d’obſervateurs habiles qu’on a dans différens lieux de l’Europe. On diroit que la plupart des Aſtronomes croient leur Art fini ; & ne font plus que répéter par une eſpece de routine les obſervations des hauteurs du Soleil, de la Lune & de quelque Étoile, avec leurs paſſages par le méridien. Ces obſervations ont bien leur utilité : mais il ſeroit à ſouhaiter que les Aſtronomes ſortiſſent de ces limites.

On croyoit que les Étoiles qu’on appelle fixes étoient toujours vues dans les mêmes points du Ciel : des obſervations plus ſoigneuſes & plus exactes, faites dans ces derniers temps, nous ont appris qu’outre l’apparence du