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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T2 - 1768, Lyon.djvu/417

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des Sciences.

ſuffiſant d’obſervateurs, on diſtribuoit à chacun un certain eſpace du Ciel, une zone de deux ou trois degrés parallele à l’équateur ; dans laquelle chacun examinât bien toutes les Étoiles qui s’y trouvent : vraiſemblablement on découvriroit bien des phénomenes inattendus.

Rapprochons-nous de notre Soleil. Nous voyons Saturne avec cinq ſatellites, Jupiter avec quatre, la Terre avec un : il eſt aſſez probable que ſur ſix planetes, trois ayant des ſatellites, les trois autres n’en font pas abſolument dépourvues. On a déjà cru en appercevoir quelqu’un autour de Vénus : ces obſervations n’ont point eu de ſuite, mais on ne devroit pas les abandonner.

Rien n’avanceroit plus ces découvertes que la perfection des téleſcopes. Je ne crois pas qu’on pût promettre de trop grandes récompenſes à ceux qui parviendroient à en faire de ſupérieurs à ceux que l’on a déjà. On a ſi ſouvent fait voir que la connoiſſance de la longitude ſur mer dépendroit d’un tel