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Page:Maupertuis de - Oeuvres - T2 - 1768, Lyon.djvu/425

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des Sciences.

tes ſur cette merveilleuſe union de l’ame & du corps, ſi l’on oſoit en aller chercher les liens dans le cerveau d’un homme vivant. Qu’on ne ſe laiſſe point émouvoir par l’air de cruauté qu’on pourroit croire trouver ici : un homme n’eſt rien, comparé à l’eſpece humaine ; un criminel eſt encore moins que rien[1].

Il y a dans le royaume des ſcorpions, des araignées, des ſalamandres, des crapauds, & pluſieurs eſpeces de ſerpens. On redoute également ces animaux. Cependant il eſt très-vraiſemblable qu’ils ne ſont pas tous également à craindre : mais il eſt vrai auſſi qu’on n’a point aſſez d’expériences ſur leſquelles on puiſſe compter pour diſtinguer ceux qui ſont nuiſibles de ceux qui ne le ſont pas. Il en eſt ainſi des plantes : pluſieurs paſſent pour des poiſons, qui ne ſeroient peut-être que des

  1. Quelque hiſtoire parle, mais ſans aſſez de détail, d’une opération que Louis XI fit tenter ſur un criminel. On a dit qu’en Angleterre on en avoit fait tenter une autre ſur l’oreille d’un homme condamné à mort. Tout cela n’eſt ni aſſez connu, ni pratiqué comme il devroit l’être.