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CHAPITRE SEPTIÈME.

les abénakis et les p. p. jésuites.

1611-1613.


En 1611, Poutrincourt fut forcé, par Marie de Médicis, d’admettre des Jésuites en Acadie. Ses associés, qui étaient huguenots, ne voulant pas y consentir, se retirèrent de la société. Ils furent remplacés par la Marquise de Guercheville, qui prit la mission de l’Acadie sous sa protection. La Marquise reçut de Marie de Médicis des secours assez considérables pour l’établissement de cette mission. Elle acheta de M. de Monts ses droits sur l’Acadie, et bientôt après, elle força de Biencourt, fils de Poutrincourt, de conclure avec elle un marché fort avantageux pour les missionnaires[1].

Quelques uns ont prétendu que la Marquise de Guercheville avait trop suivi, en cette occasion, les mouvements de sa générosité, et que les avantages accordés aux missionnaires n’étaient propres qu’à arrêter les progrès de la colonie. M. de Champlain, qui connaissait mieux que tout autre les affaires de

  1. Le P. de Charlevoix. Hist. Gén. de la N. France. Vol. I. 191.