Si la fille acceptait ces présents, les deux jeunes gens s’unissaient pour quelque temps. Après ce temps d’épreuve, si la fille plaisait encore au garçon, le mariage se célébrait, et l’union était faite pour toujours ; mais si la fille ne lui plaisait pas, il perdait ses présents et se choisissait une femme dans une autre famille. Ces unions étaient contractées en présence des Chefs et des parents des époux.
Leurs mœurs étaient généralement pures. Il est vrai qu’ils ne considéraient les femmes que comme des esclaves, mais ils ne les insultaient jamais. Un jeune homme qui osait commettre cette faute était sévèrement puni.
Comme toutes les autres nations sauvages, ils avaient une idée de la Divinité. Dieu, suivant eux, était un Grand-Esprit, qu’ils appelaient « Ketsi Ni8asku ». Ce Grand-Esprit résidait sur une île du grand lac (l’Océan Atlantique). Ils avaient une grande confiance en sa protection. Ils croyaient que le meilleur moyen pour attirer sur eux cette protection était de s’efforcer à devenir de braves guerriers et de bons chasseurs, étant persuadés que plus ils se rendaient remarquables en ces deux choses, plus ils devenaient agréables aux yeux du Grand-Esprit.
Ils croyaient aussi à l’Esprit du Mal, qu’ils appelaient « Matsi Ni8asku ». Cet Esprit était très-puissant dans le monde. Ils pensaient que les maladies, les accidents, les malheurs et tous les autres maux de
« porcelaine » ne nous donne pas une idée bien exacte du « 8ânbôbi » des sauvages ; c’est pourquoi nous avons accepté l’expression des Anglais « wampum, » qui n’est qu’une corruption du mot sauvage « 8ânbôbi ».