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des abénakis

sur la rivière Pemigawassit[1], pilla et détruisit plusieurs édifices, tua ou fit prisonniers plusieurs Anglais.

D’autres sauvages attaquèrent Stevenstown, situé dans le voisinage de Bakerstown. Plusieurs habitants furent massacrés, et l’établissement fut entièrement détruit. Plusieurs autres établissements furent attaqués et détruits. Les habitants s’éloignèrent, et le Gouvernement de Massachusetts fut obligé de mettre des garnisons dans les places ainsi abandonnées.

Peu de temps après, un autre parti d’Abénakis se présenta près de Charlestown, à l’habitation d’un nommé James Johnson. Cette famille fut faite prisonnière et emmenée en Canada[2]. Bientôt, d’autres sauvages attaquèrent Keene, Walpole et plusieurs autres établissements, et firent de grands dommages aux colons [3].

Les Abénakis employèrent la plus grande partie de l’été et de l’automne de cette année à faire des courses dans la Nouvelle Angleterre. Ils semèrent partout la désolation et la mort. Ils ne craignirent pas même d’attaquer des garnisons, auxquelles ils firent subir de grandes pertes. Mais, comme ils n’avaient pas de commandants français, ils étaient mal dirigés et abandonnaient quelquefois le combat au moment où la victoire se déclarait en leur faveur. Ils s’enfuyaient

  1. Rivière à la graisse d’ours.
  2. Nous donnons la relation de la captivité de cette famille dans les chapitres XXI, XXII, XXIII.
  3. H. Thrumbull. Hist. of the Indian Wars. 136-139.