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des abénakis.

La capitulation fut signée à 11 heures du matin. La garnison des deux forts et les équipages des vaisseaux furent faits prisonniers, formant environ 1,400 soldats, 300 matelots, 80 ouvriers et une centaine de femmes et d’enfants. On prit 7 bâtiments de 8 à 18 canons, 200 bateaux, 117 pièces de canon, 14 mortiers, 730 fusils, 5 drapeaux, une immense quantité de vivres et de munitions, et la caisse militaire, contenant 18,000 francs[1].

Les Anglais perdirent environ 150 hommes dans le siége d’Oswégo, y compris quelques soldats, qui, voulant s’enfuir dans la forêt, tombèrent sous la hache des Abénakis. Les Français n’eurent que 30 hommes tués ou blessés[2].

Comme ces forts étaient dans le voisinage des Anglais et qu’il aurait fallu, pour les conserver, une forte garnison que la situation de la colonie ne permettait pas d’entretenir, le gouverneur ordonna de les raser. Les Iroquois virent avec satisfaction tomber ces établissements, élevés au milieu de leur territoire.

Dans cette expédition, les Abénakis furent ceux qui contribuèrent le plus à la victoire des Français. Leur intrépidité et leur héroïque courage, en traversant à la nage la rivière Oswégo, sous la fusillade de l’ennemi, en chassant les troupes placées entre les forts Oswégo et Georges et en se rendant maîtres de ce terrain, firent plus d’effet sur les Anglais que le feu de la batterie de Montcalm, et amenèrent promptement la reddition de

  1. Mémoires sur les affaires du Canada. 1749-1760. 78.

    Garneau. Hist. du Canada. Vol. III. 225.

  2. Mémoires sur les affaires du Canada, 1749-1760. 78.