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ce secours, venu si à propos, se dirigèrent vers l’établissement de Poutrincourt, où ils jetèrent les fondations de Port-Royal, qui porte aujourd’hui le nom d’Annapolis[1].

Les Abénakis et les Micmacs, qui habitaient ces contrées, accueillirent les Français avec bienveillance. Ils manifestèrent d’abord quelques craintes et un peu de méfiance ; mais, dès qu’ils reconnurent que ces étrangers voulaient vivre en paix avec eux, ils se montrèrent généreux et pleins de bonté, et firent de suite avec eux une alliance, qui ne fut jamais rompue, malgré toutes les tentatives que les Anglais firent plus tard dans ce but [2].

Poutrincourt affectionnait beaucoup ces sauvages, et ceux-ci de leur côté, étaient fort reconnaissants de ces marques d’affection. C’est ce qui contribua beaucoup à les attacher aux nouveaux colons[3].

À l’automne de 1605, de Monts et Poutrincourt repassèrent en France, et l’été suivant, le dernier revint en Acadie, avec de nouveaux colons[4].

Ce fut alors que les travaux de colonisation commencèrent avec activité dans l’Acadie. Des chemins furent ouverts dans les forêts ; on construisit un moulin à farine, et l’on fit du charbon de bois. « Enfin, » dit Garneau, « tous les procédés des pays

  1. Le P. de Charlevoix. Hist. Gén. de la N. France. Vol, 1, 180, 181.
  2. Garneau. Hist. du Canada. Vol. I, 43. — Relation du P. Biard, 1811. 37, 38.
  3. Garneau. Hist. du Canada. Vol. I. 45.
  4. La P. de Charlevoix. Hist. Gén. de la N. France Vol. I. 183, 184.