Page:Maurer - Les Femmes de Shakespeare, 1901.djvu/18

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A ALBERT MERAT Depuis vingt ans et plus que nous nous connaissons, Mon cher Mérat, mon cher ami, mon cher poète, J’évoque, et bien souvent, et comme un soir de fête, Le soir où tu me lus tes premières chansons. Nous nous sommes aimés comme de francs garçons : La main à la loyale étreinte toujours prête. Un peu de ton talent dans mes vers se reflète ; Car j’ai reçu de toi mes meilleures leçons. Nous voici l’un et l’autre au penchant de la vie ;’ Mais, sans nous écarter de la route suivie, Nous réglons notre pas au son des rythmes d’or. L’Amour du Beau nous fit un coeur que rien n’entame. Va, l’heure est douce à qui, comme nous, peut encor Voir fleurir une rose et sourire une femme.