Page:Maurière - Une bonne fortune, paru dans Le Matin, 04 octobre 1922.djvu/12

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— Est-ce bien la peine ? dit-elle. Je suis une femme sérieuse, moi ! Depuis que René m’a quittée, rien, pas ça ! Oui, oui, si encore je vous connaissais… Qu’est-ce que vous faites ?

Il raconta des histoires, broda : il s’appelait Gaston, Gaston Paulard. Il avait une magnifique situation aux Comptoirs du Midi… Mille francs par mois, plus une commission…

Au bout d’une demi-heure elle lui dit :

— Alors, ça serait pour vivre ensemble ?… Comme si on était mariés ?

— Mais sûrement… La vie de famille, le coin du feu ! je ne souhaite que ça !

Il triomphait ! Cependant, ce fut avec un refus poli qu’elle le laissa à sa porte.