regretter le dessin passionné et la belle exécution de l’Apothéose d’Homère.
Son frère
fut aussi son émule et son plus fidèle collaborateur. C’est
lui qui dessinait sur le mur à la grandeur d’exécution. Il
avait la spécialité des mains et des pieds. Son frère était-il
dérangé d’une séance de modèle par quelque obligation
imprévue, il confiait à Paul l’étude commencée, le mouvement
à chercher, le morceau à faire. Ils se drapaient l’un
l’autre et posaient alternativement. Jamais union ne fut
aussi intime de deux talents aussi parallèles. Cette collaboration,
qui fait l’éloge de ces deux hommes, commença dès
le concours de Rome d’Hippolyte, en cette lugubre année
1832 où le choléra fit tant de victimes : Paul aida son frère
malade en loge. Elle se continua après la mort du frère
aîné. Le bon Dieu n’avait pas voulu, comme disait Hippolyte
qu’il achevât sa maison ; et c’est Paul qui termina
l’œuvre commencée, qui exécuta les derniers panneaux de
la nef de Saint-Germain des Prés.
Il reste donc de Paul Flandrin, outre des paysages historiques, dans une note incolore, et de nombreuses études peintes ou dessinées, soit dans la Campagne romaine vers 1840 (ce sont les meilleures), soit en Provence, aux environs de Lyon, en Bretagne, dans la banlieue de Paris ; — outre des charges qui font honneur à la vivacité de son esprit ; — il reste des dessins de même caractère que ceux de son frère, si semblables qu’il est parfois difficile de les distinguer ; — et dans la chapelle des fonts baptismaux à Saint-Séverin deux scènes de l’Évangile encadrées de nobles montagnes, froide réminiscence de sites méridionaux.
Le trop célèbre
semble avoir lui aussi confondu la froideur et le style. De
son œuvre considérable il faut retenir quelques bons portraits
et des dessins volontaires. L’académisme de David qui
persistait chez Ingres lui-même se complique parfois dans