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Tâche ingrate, mais si attachante que je me considérerai comme largement payé de ma peine si j’améliore, même de peu, la condition humaine non seulement matérielle, mais surtout morale.

Pour éviter aux dirigistes la peine d’attendre la fin de mon exposé, je leur dirai, dès l’abord, que ma pensée dominante sera de revenir au libéralisme intégral, non pas à celui de 1939, qui n’en était plus que la caricature, mais à celui qui a fait la gloire et la prospérité de la France, spécialement entre 1871 et 1914.

J’ajoute, tout de suite, pour calmer les exclamations, que je m’efforcerai de combler ses insuffisances et de pallier ses défauts en indiquant des remèdes que je crois efficaces et, en tout cas, faciles à essayer, inoffensifs à tout le moins.

Je n’hésiterai même pas à préconiser, dans certains secteurs, des méthodes dirigistes, de préférence invisibles, et organisées de telle sorte qu’elles aident l’individu au lieu de le brimer.

Pour m’éviter une correspondance ultérieure trop abondante, j’avertis encore charitablement mes contradicteurs que je ne répondrai à aucune lettre de critique, à moins qu’elle ne soit accompagnée, non pas d’un timbre pour la réponse, suivant la formule rituelle, mais du curriculum vitæ de leur auteur, de façon que je puisse déceler quel intérêt ou quel idéal le guilde dans son intervention.