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que bon nombre de nos concitoyens pouvaient se croire, de bonne foi, inorganisés, alors qu’en réalité, ils n’avaient nul besoin d’autres règlements que ceux de droit commun.

Les Chambres Syndicales.

La cellule de l’organisation, en Économie libérale, est la Chambre Syndicale. Elle réunit toutes les entreprises qui ont les mêmes affinités, soit qu’elles fabriquent ou vendent les mêmes articles, soit qu’elles aient, comme débouché, la même clientèle. On m’accordera, peut-être, le droit d’en parler savamment, puisque j’ai présidé, pendant près de vingt ans, l’une des plus complexes et des plus efficientes Chambres Syndicales, celle des Fabricants d’Accessoires pour Automobiles, Cycles et Appareils Aériens.

Je sais que beaucoup de mes contradicteurs me représentent comme le type parfait de l’individualiste, épithète qui, accolée à celle de libéral, est péjorative 100 %. En quoi ils se trompent lourdement, car nul plus que moi n’a le sens de l’association et de la marche en équipe. Et il fallait l’avoir au plus haut degré pour réunir, dans une même assemblée homogène, plus de 600 Maisons, représentant 50.000 ouvriers fabriquant des articles aussi différents que des radiateurs et des magnétos, des selles de vélos et des pédales, des trains d’atterrissage et des compas gyroscopiques, mais qui étaient toutes unies par un même lien, celui d’un débou-