Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/242

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quel sera le contrôle exercé sur les taxes perçues par le C. O. et ses dépenses ?

Je ne suis pas seulement inquiet des dépenses d’un C. O. (de 3 à 10 fois plus élevées que celles des Chambres Syndicales), mais je suis effrayé des dépenses de répercussion imposées aux entreprises par la complication du système.

L’ensemble des budgets des Comités d’Organisation dépasse un milliard. Les dépenses mises à la charge des entreprises par le dirigisme sont, au moins, quatre fois plus élevées. Le système coûte donc au Pays, au bas mot, 5 milliards par an.

Il est vrai qu’en compensation on a supprimé les dépenses du Parlement, soit 100 millions. Piètre consolation !

Comment se grouperont les entreprises ? Par fabrication ou par clientèle ?

Sous ce rapport, la plus aimable fantaisie a régné suivant l’agilité, l’humeur ou les amitiés des Directeurs de C. O.

Dans l’Automobile, par exemple, il y a bien les voitures et les camions, mais il n’y a pas les tracteurs agricoles, qui ont pourtant les mêmes organes et qui sont fabriqués par les mêmes maisons. Il y a bien les moteurs de voitures, mais, sitôt qu’ils deviennent fixes, ils appartiennent à un autre C. O. Il y a bien les carburateurs, mais il n’y a pas les gazogènes. Il y a bien les radiateurs, mais