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Septembre 1944.





Le 5 Juin 1942, M. Maurice Goudard adressait à la Chambre Syndicale des Accessoires pour Automobiles, Cycles et Appareils Aériens, qu’il présidait depuis près de 20 années, une lettre de démission dont le lecteur trouvera la reproduction intégrale aux pages 210-211 de ce volume. Son auteur disait textuellement dans « l’exposé des motifs » :

« Je ne puis paraître approuver, par mon silence, la ruine de l’esprit de concurrence, le découragement des bonnes volontés et la stérilisation des énergies qui sont les conséquences inéluctables du dirigisme ».

En abandonnant ainsi volontairement une charge officielle à laquelle il avait donné, depuis 1923, le meilleur de lui-même, M. Maurice Goudard ne prétendait pas seulement protester hautement contre l’emprise grandissante d’une doctrine foncièrement néfaste au pays et contraire à l’esprit français, il entendait reprendre sa liberté d’action et de pensée pour mener, sans entraves, mais dans un splendide isolement, le combat pour un système économique qui, lui, avait fait ses preuves.

Le 5 Juin 1942 l’idée de La Défense du Libéralisme était née.

Pendant deux années, M. Maurice Goudard a travaillé et lutté sans relâche pour le triomphe de son dessein. En dépit de l’hostilité déclarée des « occupants » et des milieux dirigistes français tout puissants à Vichy comme à Paris, M. Maurice Goudard parvint clandestinement à faire pa-