Aller au contenu

Page:Maurice Goudard - La défense du libéralisme.pdf/310

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’électricité, des routes et des transports, et à faciliter le démarrage des séries de tracteurs par des subventions bien comprises.

Pour le reste, que l’État laisse Jacques Bonhomme, libéral impénitent, se débrouiller avec la pluie, le vent et le soleil. On sera étonné des résultats.

Le Tourisme.

Je ne sais pourquoi ce mot de « Tourisme » ne fait pas très sérieux dans un ouvrage consacré à l’Économie. Pourtant, je n’hésite pas à classer ce secteur parmi les plus importants pour la prospérité d’un pays. Qui dit « Tourisme » dit « Voyageurs », c’est-à-dire multiplication des contacts entre hommes, et spécialement entre étrangers, qui apprennent à se connaître et nouent de fructueuses relations. C’est au cours d’un voyage dit de « Tourisme » que, par occasion, j’ai créé une industrie de carburateurs au Japon. En plus des dépenses afférentes au séjour même, le touriste, qui est souvent désœuvré, est incité à effectuer de nombreux achats dans les pays qu’il parcourt. Il en résulte une sorte d’exportation intérieure, dont le montant se chiffre par milliards, et qui contribue puissamment à la balance des comptes.

J’ai toujours rêvé d’une France, débarrassée de l’Impôt sur le Revenu, devenant le coffre-fort du monde, visitée par ides milliers de déposants, qui viendraient tous les ans surveiller leurs avoirs, dont ils laisseraient quelques parcelles dans notre pays. Car la France est particulièrement bien placée pour devenir l’Eden des touristes. Elle a été comblée par la nature de climats variés et enchanteurs,