Page:Maurice Joly - Les Affames - E Dentu Editeur - 1876.djvu/159

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planté sans contenance en face des batteries féminines de la vicomtesse. Il vit là des yeux, des cheveux, des dents, des sourires, des épaules qui lui donnèrent un moment de vertige.

— Je dois faire la figure d’un idiot, se dit-il en jetant un regard de détresse auteur de lui.

Heureusement le vicomte vint à repasser.

— Mon cher ami, lui dit Georges en s’accrochant à son bras, je n’ai aucune habitude du monde ; je retourne bien vite dans mon trou, dont je n’aurais pas dû sortir.

— Imbécile ! lui répondit Hector à l’oreille, je t’ai justement amené ici pour te faire perdre te gaucherie de provincial. Viens avec moi et si, dans vingt minutes, tu n’as pas l’aplomb qui convient et perdu ton air hébété, je te déclare impossible, et te réexpédie pour toujours dans ta pension de la rue Saint-Jacques.